Questions fréquentes
Q. La liberté de conscience implique-t-elle le droit de discriminer injustement des personnes ou des groupes ?
R. Non. Il faut distinguer entre le refus de participer à une certaine activité ou pratique, pour des raisons morales ou religieuses, et la discrimination directe envers des personnes, prises individuellement ou collectivement, en raison de leur identité, de leur origine ou de leurs croyances personnelles.
Q. La liberté de conscience implique-t-elle le droit de s’abstenir d’activités ou de pratiques qui contribuent manifestement, selon toutes les interprétations raisonnables, à la santé individuelle ou publique ?
R. Non. Tout comme le refus de payer ses impôts ou de contribuer à la sécurité nationale est incompatible avec la citoyenneté, de même le refus de faire ce qui contribue clairement à la santé est incompatible avec les devoirs d’un professionnel de la santé.
Q. La liberté de conscience implique-t-elle le droit de faire certaines choses, comme de pratiquer des opérations sur un patient, y compris contre sa volonté ?
R. La liberté de conscience et de religion en matière de santé concerne prioritairement le droit de s’abstenir de, ou de ne pas participer à un acte ou une pratique. Elle concerne beaucoup moins – et, d’après certains, ne concerne pas du tout – le droit de pratiquer certains actes, ou de faire subir quelque chose au patient, pour des raisons de conscience, sans égard au fait que le patient consent ou non à ce traitement. Il peut exister des cas où s’applique aussi un droit de pratiquer un acte, mais ces cas seront rares et, de par leur nature, ils justifient une présomption notablement plus faible en faveur des droits de la conscience.
Q. La liberté de conscience implique-t-elle le droit de faire quoi que ce soit pour empêcher un patient de recevoir, des mains d’un autre praticien, le traitement ou l’opération auxquels s’oppose l’objecteur de conscience ?
R. Non. Elle n’inclut que le droit de refuser sa propre participation ou coopération, y compris sous la forme d’un renvoi vers un autre praticien – renvoi qui constitue un acte de coopération que la plupart des objecteurs de conscience jugent incompatible avec leurs convictions.
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