HybriPolicy

In 2002, the Hybricon team conducted research in Madagascar through the organization of narrative workshops and in-depth interviews with various members of the Malagasy local communities, including elders, state officials, youth, entrepreneurs, politicians, and more. The primary objective of these workshops and interviews was to elicit individual and group narratives and perceptions concerning the origins of conflict in Madagascar, the island’s relationship with external/international elements (such as actors, institutions, ideologies, etc.), and potential solutions to resolve conflicts.

A significant narrative arising from these sessions focused on the notion that external actors have played pivotal roles in instigating conflicts in the country, either through their solicited or unsolicited interventions or the (un)intended negative consequences of their actions. Such interventions may manifest in various forms, including aids, programs, and projects (e.g., the structural adjustment program of the World Bank and the International Monetary Fund), the promotion of specific ideologies (e.g., socialism, communism, the Juche), the application of these ideologies within Malagasy structures, or the interference of nation-states such as France in local affairs.

In instances where external elements are integrated into local settings to promote and build peace, it has been suggested that hybrid approaches are more effective, leading to better and long-lasting peace due to increased inclusion of local actors and greater national ownership. While some adhere to such an approach, many Malagasy individuals we encountered during our research advocated for bottom-up approaches deeply rooted in what can be considered to be “pure” Malagasy. Consequently, a prominent policy recommendation shared by numerous workshop and interview participants was to mitigate the negative impacts of external elements in the conflict dynamics in Madagascar. To resolve conflicts, it was proposed that the Malagasy people must reconnect with their roots (“fiverenana an-doharano”/ “returning to the roots”/ “retour aux sources”). This concept was frequently discussed, prompting us to explore its practical implementation.

To address this, along with the local NGO ARAKE, we organized workshops with key practitioners and decision-makers from specialized domains. The workshops aimed to a) conceptualize “fiverenana an-doharano”, b) explore domains of interest where the concept of “fiverenana an-doharano” could be applied to promote and build peace, b) identify tools and approaches facilitating the implementation of ideas surrounding “fiverenana an-doharano” in those fields, and c) define action plans enabling the translation of ideas and knowledge gathered during the workshop into tangible and impactful actions.

-Agenda:

https://research.reading.ac.uk/madagascar-hybricon/wp-content/uploads/sites/258/2024/01/Agenda_Returning-to-the-roots.docx

En 2002, l’équipe Hybricon a entrepris des recherches à Madagascar en organisant des ateliers narratifs et des entretiens approfondis avec divers membres des communautés locales malgaches, dont des aînés, des fonctionnaires d’État, des jeunes, des entrepreneurs, des politiciens, et d’autres acteurs. L’objectif principal de ces ateliers et entretiens était de recueillir des récits et des perceptions individuels et collectifs concernant les origines des conflits à Madagascar, la relation de l’île avec des éléments externes/internationaux (tels que des acteurs, des institutions, des idéologies, etc.), et les solutions potentielles pour résoudre les conflits.

Un récit significatif émergeant de ces sessions mettait l’accent sur l’idée que des acteurs externes ont joué des rôles cruciaux dans l’instigation des conflits dans le pays, que ce soit par leurs interventions sollicitées ou non sollicitées, ou les conséquences négatives involontaires de leurs actions. Ces interventions peuvent prendre diverses formes, notamment des aides, des programmes et des projets (par exemple, le programme d’ajustement structurel de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international), la promotion d’idéologies spécifiques (par exemple, le socialisme, le communisme, le Juche), l’application de ces idéologies dans les structures malgaches, ou l’ingérence d’États-nations tels que la France dans les affaires locales.

Dans les cas où des éléments externes sont intégrés aux contextes locaux pour promouvoir et construire la paix, il a été suggéré que des approches hybrides sont plus efficaces, conduisant à une paix meilleure et durable en raison de l’inclusion accrue des acteurs locaux et d’une plus grande appropriation nationale. Alors que certains adhèrent à une telle approche, de nombreux Malgaches rencontrés au cours de nos recherches préconisent des approches ascendantes profondément enracinées dans ce qui peut être considéré comme “pur” malgache. Par conséquent, une recommandation politique éminente partagée par de nombreux participants aux ateliers et entretiens était d’atténuer les impacts négatifs des éléments externes dans la dynamique des conflits à Madagascar. Pour résoudre les conflits, il a été proposé que le peuple malgache doit renouer avec ses racines (“fiverenana an-doharano”/ “returning to the roots”/ “retour aux sources”). Ce concept a été fréquemment discuté, suscitant une exploration de sa mise en œuvre pratique.

Pour remédier à cela, en collaboration avec l’ONG locale ARAKE, nous avons oganisé des ateliers réunissant des praticiens clés et des décideurs de domaines spécialisés. L’objectif des ateliers étaient a) d’explorer les domaines d’intérêt où le concept de “fiverenana an-doharano”/ “retour aux sources” pourrait être appliqué, b) d’identifier des outils et des approches facilitant la mise en œuvre des idées entourant le “retour aux sources” afin de promouvoir et construire la paix dans ces  domaines, et c) de définir des plans d’action permettant de traduire les idées et les connaissances recueillies lors des ateliers en actions tangibles et impactantes.

– Agenda:

https://research.reading.ac.uk/madagascar-hybricon/wp-content/uploads/sites/258/2024/01/Agenda_RetourAuxSources.docx